Plusieurs caractères jouent le rôle de « jokers » pour référencer des noms de fichiers, en particulier le caractère étoile (« * ») remplace une chaîne de caractères quelconque (même vide) et le caractère point d’interrogation (« ? ») un caractère quelconque. Par ailleurs, utilisé seul, le caractère étoile représente la liste des fichiers non cachés du répertoire courant (équivalent au résultat de la commande ls). Il faut noter que le caractère point en début du nom d’un fichier doit être donné explicitement et non pas avec un « joker ». C’est pourquoi l’étoile seule ne repère pas les fichiers cachés.

L’utilisation des crochets permet de définir un caractère quelconque appartenant à l’ensemble défini entre les crochets. Cet ensemble peut être défini à partir d’une liste de caractères juxtaposés ([aeiou]), ou à partir d’un intervalle pour inclure tous les caractères selon l’ordre de codage entre les deux bornes séparées par un tiret ([0-9]), ou un mélange des deux ([0-9aeiou]). On peut également spécifier le complément de l’ensemble indiqué en mettant un point d’exclamation (« ! ») en premier caractère juste après le crochet ouvrant ([!...]). Il est également possible d’utiliser les classes de caractères POSIX, qui sont standards et se comportent toujours de la même façon indépendamment du mode de codage des caractères (ASCII, UTF-8...). Nous donnons ci-après quelques classes utiles :
[:alpha:] correspond aux caractères alphabétique. Ceci est équivalent à A-Za-z.
[:digit:] correspond aux chiffres (décimaux). Ceci est équivalent à 0-9.
[:lower:] correspond aux caractères alphabétique minuscules. Ceci est équivalent à a-z.
[:upper:] correspond à tout caractère alphabétiques majuscules. Ceci est équivalent à A-Z.
Les classes de caractères POSIX sont utilisées dans un ensemble de caractères lui-même délimité par des ([ ]). Par exemple, pour décrire un nom composé de 2 caractères, le premier caractère étant une minuscule, le deuxième caractère étant un chiffre, il faut écrire: [[:lower:]][[:digit:]].

En outre, le bash permet de référencer certains répertoires particuliers en interprétant le caractère tilde (« ~ »). Seul, ce caractère correspond au répertoire de connexion. Suivi d’un nom d’utilisateur, il permet de référencer le répertoire de connexion de cet utilisateur.  
 
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